Voitures électriques : avantages et inconvénients – Les bénéfices pour les conducteurs et la planète
Acheter une voiture électrique plutôt qu’un véhicule thermique permet à des millions d’automobilistes de réduire leur empreinte carbone – une manière concrète de limiter les effets du changement climatique pour les générations futures. Bien que cet avantage environnemental soit majeur, un coup d’œil sous le capot révèle de nombreux autres bénéfices liés aux voitures électriques. La transition est en marcheDepuis des années, les véhicules électriques gagnent du terrain et sont désormais là pour rester. Dans le cadre d’un plan présenté par l’administration Biden en 2021, tous les nouveaux véhicules vendus aux États-Unis d’ici 2030 devront être à zéro émission – c’est-à-dire 100 % électriques, hybrides ou à pile à hydrogène. Or, en 2021, ces types de véhicules représentaient moins de 10 % des ventes de voitures neuves. Les États-Unis sont donc à l’aube d’une révolution dans les transports, avec des dizaines de millions de véhicules électriques qui arriveront sur les routes au cours de la prochaine décennie. Jusqu’à récemment, les options d’achat d’une voiture électrique se limitaient à une vingtaine de modèles, principalement européens, asiatiques, ou produits par Tesla et Chevrolet. Aujourd’hui, les grands constructeurs traditionnels comme Ford et GM, mais aussi les startups Rivian, Lucid ou Fisker, ainsi que des marques européennes et asiatiques comme Volkswagen ou Toyota, annoncent le lancement de dizaines de modèles 100 % électriques. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, il y aura 145 millions de voitures électriques dans le monde d’ici 2035, contre 16 millions en 2021. Les avantages des voitures électriquesUne bonne nouvelle pour la planèteLes voitures électriques n’ont pas de pot d’échappement, ce qui signifie qu’elles n’émettent ni dioxyde de carbone, ni autres gaz toxiques responsables de la pollution de l’air. Le secteur des transports représente environ 16 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Aux États-Unis, ce chiffre grimpe à 30 % du total national, car les Américains conduisent souvent des véhicules plus gros, moins sobres, et disposent de peu d’options de transports en commun. Les voitures thermiques, en particulier les SUV, sont l’un des facteurs majeurs de la hausse des émissions de carbone ces dix dernières années – juste derrière la production d’électricité. En remplaçant leur voiture à essence par une voiture électrique, les conducteurs peuvent considérablement réduire leur empreinte carbone personnelle. C’est un choix qui bénéficiera aux générations futures, qui subiront les effets des phénomènes climatiques extrêmes causés par le changement climatique. Une efficacité énergétique remarquableLa grande force des voitures électriques, c’est leur incroyable efficacité par rapport aux moteurs thermiques. Les voitures classiques convertissent seulement 12 à 30 % de l’énergie contenue dans le carburant en mouvement, le reste étant perdu sous forme de chaleur ou utilisé pour alimenter les systèmes auxiliaires (pompes à eau, à huile, etc.). Les voitures électriques, elles, convertissent environ 80 % de l’énergie stockée dans leur batterie en propulsion. Cela s’explique par la simplicité de leur conception et l’utilisation du freinage régénératif, qui récupère de l’énergie à chaque freinage. En clair, pour parcourir une même distance, une voiture électrique utilise beaucoup moins d’énergie qu’un modèle à essence. Moins coûteuse à utiliser et à entretenirAutre avantage majeur : plus besoin de carburant, dont le prix est instable et en hausse. Les voitures électriques se rechargent grâce à l’électricité du réseau, souvent moins chère et plus stable dans le temps. Par exemple, selon le Département américain de l’Énergie, une Corolla de 2020 peut parcourir 34 miles par gallon, alors qu’une voiture électrique légère peut dépasser 130 miles pour une énergie équivalente à un gallon d’essence. Pour réduire encore le coût de la recharge, il est possible de profiter des heures creuses à domicile. De plus, certains constructeurs (Tesla, BMW, Nissan), villes et entreprises offrent la recharge gratuite sur leurs bornes, y compris dans certains centres commerciaux, hôtels ou parcs nationaux. L’entretien est également moins onéreux : moins de pièces mobiles, moins de liquides (huile moteur, liquide de transmission, etc.), et des systèmes de propulsion plus simples. Résultat : des milliers de dollars d’économies sur la durée. Un crédit d’impôt à la cléLe fisc américain (IRS) propose un crédit d’impôt pour inciter à l’achat de voitures électriques : entre 2 500 et 7 500 dollars, selon la capacité de la batterie, la date d’achat, et votre tranche d’imposition. Attention : le crédit disparaît après que le constructeur a vendu 200 000 véhicules électriques. Par exemple, Tesla n’est plus éligible à ce dispositif. Et seuls les premiers acheteurs sont concernés, pas les acheteurs de véhicules d’occasion. Silencieuse, design, rapideLes voitures électriques sont presque silencieuses. Ce faible niveau sonore réduit la pollution sonore, un facteur lié au stress urbain et potentiellement à des maladies comme Alzheimer. Elles accélèrent très rapidement : de 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes pour certains modèles. Leur vitesse maximale est parfois un peu inférieure aux voitures thermiques comparables, mais largement suffisante pour une conduite légale (certains modèles dépassent 270 km/h). Leurs intérieurs sont modernes, avec de grands écrans tactiles, des systèmes de divertissement de haute qualité, et des technologies avancées comme la conduite autonome. Répondre aux critiques sur les voitures électriquesDes émissions indirectes à cause de l’électricité fossile ?Critique : Réalité :
Selon une étude de l’International Council on Clean Transportation (ICCT), les émissions sur la durée de vie d’une voiture électrique sont inférieures de 60 à 68 % à celles d’une voiture à essence. Une fabrication polluante ?Critique : Réalité : De plus, la décarbonation du réseau électrique mondial réduira fortement l’impact environnemental de la fabrication des batteries. Autres pistes : utiliser des matériaux recyclés, améliorer la chimie des batteries, et développer un marché de la "seconde vie" des batteries pour les réutiliser dans le stockage d’électricité domestique. Autres objections fréquentesLes voitures électriques coûtent plus cher à l’achatCritique : Réalité : L’autonomie des batteries est trop faibleCritique : Réalité : Les États-Unis comptent déjà 110 000 bornes, et un plan fédéral vise 500 000 bornes publiques d’ici 2030. Les recharges rapides permettent d’atteindre 80 % en 30 minutes. Des batteries de nouvelle génération (solide) sont en développement : recharge en 20 minutes, plus sûres, plus légères. L’avenir est électriqueLes politiques publiques et les investissements massifs des constructeurs montrent que les voitures électriques sont là pour rester. Bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire d’en posséder une pour en profiter. Les loueurs comme Hertz ou Avis élargissent leur flotte électrique, Uber et Lyft prévoient une transition 100 % électrique d’ici 2040. De nombreux parcs nationaux, aéroports et écoles passent déjà aux bus électriques. Le gouvernement fédéral et plusieurs États achètent aussi massivement des véhicules électriques. D’ici quelques décennies, de nombreux pays – dont la France, la Norvège, et plusieurs États américains comme New York ou la Californie – prévoient d’interdire la vente de voitures thermiques neuves. L’avenir de l’automobile est donc, sans aucun doute, électrique. |